La table du carré d'origine du Fantasia fixée sur le puits de dérive permettait de manger confortablement à quatre ou même à six à l'intérieur ce qui est particulièrement agréable dans les pays froids , mais sous les tropiques on mange plutôt dehors.
Une première version de table réduite au strict minimum pour faciliter le passage vers la couchette avant d'un coté ou de l'autre du puits de dérive avait été élaborée , mais elle n'a pas donné satisfaction car il faut pouvoir se replier pour manger à l'intérieur si le temps est vraiment à la pluie.
J'ai donc refait une table un peu modifiée : J'ai réduit le débord de la table du carré en avant de l'épontille de mat pour agrandir la couchette avant.
J'en ai profité pour monter un abattant sur le coté tribord de la table pour faciliter le passage vers la couchette avant. Le coté bâbord est fixe et la banquette bâbord est sacrifiée pour servir d'espace de rangement avec une planche antiroulis qui peut d'ailleurs être déplacée du coté tribord si on veut "matosser".
On ne peut donc manger qu'à deux à l'intérieur en cas de mauvais temps.
La table a été réduite au strict minimum avec des violons échancrés sur le pourtour. Elle permettait tout de même de caler la planche avec les oreillers sur la couchette avant pour regarder l'ordinateur télévision.
Elle facilitait le passage vers l'avant à gauche ou à droite du puits de dérive mais elle ne calait pas bien les planches de matossage.
La table est constituée de deux épaisseurs de CTP collées avec des violons échancrés sur le pourtour.
L'abattant tribord est soutenu en position déployée par deux tasseaux qui coulissent dans des glissières un peu surdimensionnées.
En temps normal , l'abattant pend verticalement le long du puits de dérive pour faciliter le passage vers l'avant.
La table est bien pratique et rigide avec sa fixation sur le haut du puits de dérive et l'épontille de mat. Elle dispose de deux spots réglables et d'un distributeur de sopalin fixés à l'épontille de mat.
Sous la table , à gauche du puits de dérive on retrouve soit le narguilé et ses tuyaux soit quand il n'est pas à bord , les jerrycans d'eau logés entre banquette et puits de dérive.
La "planche à matosser" , une seule pour les deux cotés , est constituée d'une feuille de CTP de 100 cm de long sur 42 cm de haut et d'une épaisseur de 17 mm placée entre les cloisons de cuisine ou de table à carte et la cloison avant.
Elle s'appuie en bas sur le haut de la cloison verticale du support de banquette et en haut sur la table de carré ou son abattant. Deux bouts supplémentaires aux extrémités supérieures se fixent sur des œils inox fixés aux cloisons transversales par sécurité
La planche peut être installée sur la banquette au vent d'un coté ou de l'autre pour permettre d'y stocker les jerrycans d'eau qui contribueront ainsi au rappel dans les canaux.
La première version avait prévu un transfilage du bas de la planche de matossage sur les couvercles de coffres de banquette à la façon des toiles anti-roulis , mais cette option qui complique beaucoup l'accès aux coffres ne semble pas indispensable dans des conditions normales de navigation. Un verrouillage provisoire par deux goupilles ou deux petits boulons serait si nécessaire facile à réaliser
La réalisation de la première table étroite a été une erreur car on utilise assez souvent la table à l'intérieur , ne serait ce que pour consulter plus facilement un écran d'ordinateur
Le deuxième modèle un peu raccourci et surtout avec un coté babord condamné par les jerrycans sur la banquette bâbord et les matériels divers sur le plancher présente l'inconvénient suivant :
En cas de grain quand on mange dehors à plus de deux et qu'il faut rentrer en catastrophe , on regrette d'avoir condamné la banquette bâbord pour installer des jerrycans d'eau , mais il reste tout de même deux places sur la banquette tribord , une place assise à la table à carte et une autre dans la descente.
Quand la planche de "matossage" est à tribord avec ses jerrycans (retour des grenadines) , le passage vers l'avant est rendu un peu difficile avec un détour par la banquette car à bâbord il n'y a pas d'abattant repliable.