LES PILOTES AUTOMATIQUES


BUT

Le pilote automatique , en particulier en équipage réduit , est un élément de confort appréciable. Il améliore également la sécurité dans la mesure ou il libère les deux mains du skipper pour des taches plus utiles.

Sur CARTAHU j'utilisais au départ un SIMRAD TP 32 avec un vieux TP22 en secours.

Leur consommation comparée à celle de l'immense majorité des équipiers que j'ai eu le plaisir de rencontrer était très faible.

Ils étaient aussi plus silencieux que la totalité des équipières que j'ai eu l'occasion de fréquenter.

Comme je voulais que le pilote puisse aussi fonctionner en mode "VENT" , je suis passé à la vitesse supérieure en installant une centrale RAYMARINE avec girouette , afficheurs et vérin et son terrible réseau RAYMARINE SeaTalk ng compatible NMEA 2000

J'ai donc maintenant un vérin RAYMARINE Tiller ST4000/S1. Le résultat est très satisfaisant , mais j'ai tout de même gardé le RAYMARINE TP 32 en secours (ceinture et bretelles , comme le dit un ami)

Le ST4000 à poste
Le ST4000 à poste
Le ST4000 en butée
Le ST4000 en butée

REALISATION INITIALE (TP32 et TP22)

Le précédent propriétaire avait installé le pilote sur une pièce en saillie vissée sur la paroi verticale du dossier de banc de cockpit tribord.

Cette pièce gênait l'ouverture du coffre arrière et il fallait tout démonter pour pouvoir ouvrir ce coffre , ce qui n'était pas pratique.

J'ai fait un bloc de bois violet chemisé avec un tube inox dont le diamètre intérieur est celui de la tige support de pilote , ce bloc comporte deux tiges filetées qui permetttent de le boulonner sur la partie droite du coffre de cockpit.

Le bloc est boulonné avec une contreplaque par dessous au moyen de deux boulons à oeil facilement démontables.

De cette manière on peut facilement l'enlever pour récupérer toute la surface du cockpit si on est nombreux à bord.

On ne peut alors plus utiliser le pilote mais il y a du monde pour tenir la barre.

LE TP32 à poste
LE TP32 à poste
LE TP32 en butée
LE TP32 en butée

LE BLOC SUPPORT

Pour le positionnement du bloc , j'avais eu la mauvaise idée de suivre les indications du mode d'emploi qui préconisait une distance de 45 cm entre l'axe de pivotement du safran et la tête du pilote sur la barre , sans doute pour limiter les efforts sur le pilote dans le cas d'un bateau mal équilibré.

J'ai du ramener cette distance à une moyenne de 28 cm pour un fonctionnement correct. Les boules sont respectivement à 26 et 31 cm de la mèche du safran , le haut des boules est à 5 cm au dessus du plan du coffre de cockpit.

Ça ne semble pas fatiguer trop le pilote car mon safran (refait) est très compensé et la barre ne nécessite pas d'effort notable. Du coup , les réactions du pilote sont plus rapides ce qui est particulièrement intéressant par houle de travers

Pour trouver l'emplacement du bloc , on repère la position moyenne du pilote en le branchant et en le faisant tourner horizontalement. Il faut trouver le milieu entre totalement rentré et totalement sorti , on place le pilote perpendiculairement à l'axe du bateau , la barre dans l'axe et on fixe le bloc de bois. J'ai trouvé entre le trou de fixation du pilote et la ligne médiane 56 cm pour le TP32 et 62 cm pour le ST4000.

La tête du pilote se fixe sur une ferrure à deux boules située sous la barre , ce qui permet d'affiner encore le réglage selon l'allure : plus près de l'axe de pivotement du safran au portant et au travers ou il faut de grands débattements , plus loin au près ou les débattements sont moins importants.Le bloc mesure 10 cm de haut au niveau des trous de fixation des pilotes (entre 8 et 11 cm aux deux extrémités)

Le vérin est aussi très facilement déboitable pour une manoeuvre urgente et la fixation en U sous la barre est plus solide et moins suceptible de retenir des bouts que le Z classique.

Le bloc de bois support de pilote démonté
Le bloc de bois support de pilote démonté
Le bloc de bois support de pilote
Le bloc de bois support de pilote avec deux trous
Ferrure de support d'axe de tête de Pilote
La ferrure de tête de pilote
Les afficheurs du pilote et de la centrale de navigation
Les afficheurs du pilote et de la centrale de navigation
Le disjoncteur des pilotes
Le disjoncteur des pilotes

LA REALISATION ACTUELLE

L'installation du nouveau système a nécessité le percage d'un deuxième trou dans la cloison arrière droite du roof pour l'installation de l'afficheur RAYMARINE de commande du pilote

Il a également fallu percer un deuxième trou dans le bloc de bois support car le vérin du ST400 n'a pas la même longueur en position médiane que le TP32

Le montage de la girouette sur le portique des panneaux solaires a été facile , le passage du fil un peu moins

Les différents modules de commande ont trouvé leur place sur la paroi arrière du cabinet de toilette en remplacement d'équipements existants

Ils ont été reliés sans trop de difficulté par le réseau RAYMARINE SeaTalk ng/NMEA et connectés au tableau electrique par des disjoncteurs

La prise de courant du vérin est fixée sur la partie arrière du cockpit pour être un peu protégée. Elle est à coté de la prise du TP32 de secours monté sur le même disjoncteur

Les pilotes disposent d'un disjoncteur individuel sur le tableau électrique dans le carré.

La consommation moyenne est de l'ordre de 1 Ampère.

Les prises de pilote
Les prises de pilote
La girouette anémomètre
La girouette anémomètre
Le souk devant la cloison
Le souk devant la cloison

La CENTRALE de COMMANDE

Les différents éléments à monter : 2 afficheurs , boitier de commande de puissance du pilote , compas electronique , convertisseur analogique digital de la girouette , etc... sont relativement encombrants.

Le cablage du réseau RAYMARINE SeaTalk ng/NMEA à interfacer avec les éléments déjà existants prend beaucoup de place et n'est pas spécialement esthétique.

La programmation initiale par le vendeur a été faite assez rapidement après correction d'une erreur de cablage de mon fait.

Le réglage de la réponse de la centrale en mode "croisière" semble un bon compromis efficacité/consommation compte tenu de l'inertie du bateau.

Il suffit ensuite de naviguer dans les très "trop ?" nombreux menus des afficheurs pour trouver son bonheur.

J'ai particulièrement apprécié la possibilité de créer un groupe d'instruments et d'en faire varier la luminosité tous à la fois , très pratique pour les rares navigations de nuit.

Le convertisseur analogique numerique de la girouette
Le convertisseur analogique numerique de la girouette
Le boitier d'alimentation du pilote
Le boitier d'alimentation du pilote
Le compas electronique raymarine
Le compas electronique raymarine

La GIROUETTE et les AFFICHEURS

Je m'étais jusqu'à présent passé d'affichage electronique de la direction et de la force du vent me basant sur le : si çà penche trop , c'est qu'il est temps de réduire !

Les informations plus objectives fournies par les instruments permettent par exemple plus facilement de savoir si c'est utile ou non d'envoyer le gennaker (avant de sortir tout le matériel !).

On dispose également en permanence de la température de l'eau pour la baignade et de l'heure d'arrivée pour l'apéritif , un plus non négligeable.

Le fonctionnement du pilote en mode vent est très satisfaisant en particulier au vent arrière (on n'a "presque" plus besoin de retenue de bôme).

Les corrections apportées par le pilote en mode compas sont plus rapides et un peu mieux adaptées que sur le TP32.

La consommation semble d'environ xxx ampères en moyenne.

En gros une réussite totale , mais un truc de plus à entretenir et à remplacer de temps en temps (c'est déjà mon deuxième vérin).

L'afficheur du pilote
L'afficheur du pilote
L'afficheur des instruments
L'afficheur des instruments

INCONVENIENTS et/ou DEFAUTS de CONCEPTION

La fixation sur le couvercle du coffre arrière de cockpit entraîne un petit jeu préjudiciable quand la mer est un peu agitée et que personne n'est assis sur le couvercle : celui ci se déplace un peu en latéral au gré des mouvements du pilote. En navigation , je place des cales aux extrémités du couvercle.

Il est préférable de rester dans la gamme RAYMARINE pour le reste des instruments si on veut profiter au mieux des possibilités d'interfacage et de réglage.

Le consommateur est une fois de plus prisonnier des fabriquants même si on peut préfèrer un sondeur FURUNO ou une cartographie différente

Dans mon cas , même si l'antenne GPS commune fonctionne , j'ai trois instruments que je préfère indépendants : un sondeur FURUNO , un GPS traceur Garmin , une VHF avec GPS. Ces instruments ne bénéficient donc pas de certains avantages de l'interfaçage.

Comme je dispose de deux emplacements pour sonde sur ce bateau , je monterai au prochain carénage sans la brancher la sonde livrée avec le système afin de pouvoir l'utiliser en cas de panne du FURUNO (ceinture , casque et bretelles).