L'ETRAVE


BUT

La ferrure d'étrave est avec le safran un des points faibles du FANTASIA (corrosion des vis en aluminium qui fixent la ferrure et le rail de fargue).

Je souhaitais une ferrure d'étrave solide car ayant de multiples rôles.

La ferrure d'étrave de dessus
La ferrure d'étrave de dessus
Etrave de face
Etrave de face
Etrave de profil
Etrave de profil

REALISATION de la CADENE d'ENROULEUR

La cadène d'étai à enrouleur a été dissociée de la ferrure d'étrave proprement dite pour faciliter la réalisation.

Une plaque horizontale soudée entre les joues internes des daviers en avant de la latte améliore la rigidité des daviers.

Cette cadène est une latte d'inox de 5 mm d'épaisseur , 50 mm de large en haut , sa longueur est d'environ 1 m 10. Elle passe entre les deux daviers sans être reliée à la ferrure d'étrave et elle descend jusqu'au voisinage de la flottaison.

La cadène de sous barbe est soudée sur cette latte un peu au dessus de la flottaison.

Cette latte d'étrave est boulonnée à travers l'étrave sur une contre latte d'étrave située dans la baille à mouillage.

L'extrémité supérieure d'un ridoir situé dans la baille à mouillage dans le prolongement du bas étai reprend la traction de la cadène de bas étai sur une contre cadène boulonnée à travers le pont sur la ferrure d'étrave à l'aplomb de la cadène de bas étai. L'extrémité inférieure du ridoir est reliée à une cadène soudée en bas de la contre latte d'étrave sensiblement en regard de la cadène de sous barbe.

En haut de la contre latte d'étrave est soudée la cadène d'étalingure qui reste ainsi accessible et facilement contrôlable et permet de larguer facilement le bout d'étalingure de chaine le cas échéant.

La ferrure d'étrave de profil
La ferrure d'étrave de profil
Ferrure d'étrave vue de dessus
Ferrure d'étrave vue de dessus
Ferrure d'étrave vue de dessus
Ferrure d'étrave vue de dessus

REALISATION de la FERRURE d'ETRAVE

La ferrure d'étrave est constituée d'une plaque d'inox de 5 mm d'épaisseur cintrée et grossièrement triangulaire recouvrant l'étrave jusqu'à la baille à mouillage.

Elle est soudée à un plat d'inox cintré d'une épaisseur de 4 mm ceinturant le liston et elle est maintenue par de nombreux boulons à travers la jonction coque - pont et par les fixations des pieds avant du balcon avec des contreplaques.

Les deux daviers sont réalisés avec des plaques verticales en inox 316 L d'épaisseur 4 mm séparées par environ 5 cm.

Des trous sont prévus de part en part à la partie antéro - supérieure des plaques de davier pour pouvoir passer une goupille ou un bout empêchant les bouts ou la chaine de sortir des daviers en cas de mauvais temps.

Le davier de gauche a un fond lisse arrondi pour le passage du bout , celui de droite situé dans l'axe du guindeau dispose de deux rouleaux décalés pour le relevage de l'ancre. La partie avant des joues des deux daviers est évasée pour éviter l'usure des bouts et faciliter la remontée de la chaine quand le bateau tire des bords sur son ancre.

Les pattes de l'ancre une fois qu'elle est basculée se coincent sous les daviers.

Le bout dehors de 49 mm de diamètre s'encastre dans le davier de gauche. Il est articulé à son extrémité postérieure sur un boulon de 10 mm, il est maintenu par un palan faisant office de sous barbe.

Les faces internes des daviers se rejoignent derrière la cadène d'étai et servent de cadène de bas étai , de point d'amure pour le tourmentin ou de point d'ancrage de la poulie de renvoi du hale-bas de tangon ou de la retenue de bome.

Etrave vue de l'arrière
Etrave vue de l'arrière
Etrave avec Gennaker enroulé
Etrave avec Gennaker enroulé

INCONVENIENTS et/ou DEFAUTS de CONCEPTION à CORRIGER

Le tracé , l'ajustage et la découpe des différentes pièces d'inox sont assez délicats. Les soudures ont été très mal réalisées par moi avec des déformations dues au chauffage qui ont nécessité l'utilisation d'une presse pour corriger les déformations. Les travaux ont été réalisés à sec à coté de chez moi , je ne pense pas que ces travaux auraient pu être réalisés facilement à flot.

La latte de cadène d'étai est déportée en avant de l'étrave pour qu'elle soit d'une seule pièce sans soudure et on perd du coup la possibilité de réglage antéro postérieur du point d'ancrage de l'étai avant.

Ceci n'est pas trop gênant dans mon cas et facilite l'équilibre sous voile du bateau compte tenu de la présence du portique des panneaux solaires dont la prise au vent est très en arrière du centre de dérive.

On peut aussi régler la quète du mat pour déplacer le centre de voilure et en plus nous disposons d'une dérive pivotante qui permet de déplacer le centre de dérive.

Il ne faut pas sous estimer l'effort latéral du gennaker sur le bout dehors donc sur les joues des daviers (j'ai tordu le premier bout dehors) mais la réalisation de moustaches serait assez compliquée si on voulait garder un système facilement amovible.

Les extrémités des daviers doivent être bien évasées pour éviter le ragage.

La ferrure d'étrave a du hélas prendre une vingtaine de kilos assez mal placés pour le près dans le clapot.

Avantage tout de même : l'aspect de la "chose" n'incite pas à se voir refuser un tribord...