La douchette extérieure à eau douce est un accessoire indispensable dans les mers chaudes.
Elle permet aussi bien de se rincer à l'au douce sur la plate forme arrière que de rincer la vaisselle à l'eau douce avant de la laisser sécher et de la ranger. Ceci permet de faire tous les premiers lavages à l'eau de mer , l'eau douce ne servant qu'au rincage ce qui réduit donc considérablement la consommation d'eau douce du bord.
Si on veut réduire encore la consommation , on peut facilement réduire le débit trop important de la douchette en démontant le pommeau en plastique , en coulant de la résine époxy ou de l'araldite au fond et en reperçant 4 trous très fins de 1 mm à la place des 24 trous initiaux. Et on peut aussi avoir deux pommeaux de douchette à intervertir en fonction du type de navigation.
Sur ce fantasia la douchette est reliée à un tuyau encastré à la partie supérieure droite du tableau arrière. Elle est alimentée en eau par l'intermédiaire d'une pompe électrique reliée à un réservoir de 75 litres.
Ce réservoir (bâche NAUTA de Pennel et Flipo en Belgique maintenant) est suspendu dans l'extrémité arrière du coffre tribord de cockpit avec l'orifice de remplissage sur le pont. La pompe est boulonnée sous le plancher du coffre arrière de cockpit à l'intérieur et à l'arrière du coffre tribord de cockpit. Le tout est isolé du contenu du coffre tribord de cockpit par une cloison transversale perforée qu'il faut hélas démonter en cas de panne de pompe. Cette cloison est boulonnée sur son bord externe sur deux bloc de bois stratifiés à la coque.
Les réserves d'eau comportent donc en plus de la bâche de la douchette extérieure de 75 litres , 6 jerrycans de 20 litres d'eau calés sur la banquette babord et retenus par une planche anti-roulis. Ceci donne une autonomie en eau de 195 litres , rien de trop.
L'avantage des jerrycans sur un réservoir souple sous la banquette babord comme initialement est qu'ils permettent d'aller chercher de l'eau à terre facilement. Ils peuvent aussi être facilement "matossés" au moyen d'une planche appuyée sur la table de carré sur les banquettes babord ou tribord selon qu'on descend aux grenadines ou qu'on remonte.
La pompe est très peu accessible pour les réparations (c'est déjà la troisième pompe : pour problème de pressostat en général) , d'autant plus qu'il faut d'abord vider le coffre tribord de cockpit et éventuellement vider la bache de douchette avant de pouvoir descendre dans le coffre pour démonter la cloison de séparation et accéder à la pompe. Un autre emplacement devra être trouvé pour cette pompe.
On ne saurait être trop prudent en bloquant le couvercle de coffre en position ouverte car s'il se referme quand on est dedans , il se verrouille... (avec l'elasticité de la paroi on peut arriver à sortir en tapant au niveau de la sauterelle et en soulevant , mais bon ... çà manque vite d'air et de lumière , par contre on ne manquera pas d'eau...).
La présence d'une pompe électrique sur le circuit d'eau douce incite à une consommation d'eau exagérée.
Le fait pour la douchette d'être connectée sur un réservoir indépendant permet par contre de sensibiliser à la consommation : quand c'est vide , c'est vide , mais il reste encore de l'eau dans les jerrycans. Par contre il faut tout de suite couper la pompe par le disjoncteur table à carte car elle tourne alors à vide et se détériore
Dans ce cas , si l'équipage est capable de comprendre la nécessité d'économiser l'eau sur un bateau , on place les bidons sur le plat bord et on les siphonne dans le réservoir de douchette , sinon on ressort le pulvérisateur GARDENA autolimiteur mais bien pratique.
L'évier , à la demande de mon équipière est maintenant pourvu uniquement d'une pompe électrique à eau de mer , élément dont nous disposons à bord en quantité quasiment illimitée (nous ne sommes que rarement en marina ou il y a aussi de l'eau douce à profusion quand la borne electronique veut bien fonctionner).